Accueil A la une 3,7 millions de tonnes par an : la production maraîchère tient malgré la baisse des surfaces

3,7 millions de tonnes par an : la production maraîchère tient malgré la baisse des surfaces

Les superficies consacrées aux cultures maraîchères en Tunisie ont connu une évolution contrastée entre 2010 et 2024, selon les espèces, d’après les dernières données de l’ONAGRI. Si la tendance générale est à la baisse, certaines cultures résistent, comme l’artichaut, qui enregistre une légère progression.
Le taux de croissance annuel moyen (TCAM) des superficies varie de +0,39 % pour l’artichaut à -4,12 % pour la tomate. Cette diminution s’explique par plusieurs facteurs, notamment les changements climatiques, la pression foncière, la faible disponibilité en eau et la hausse des coûts de production.
En 2024, la superficie totale dédiée au maraîchage a atteint 115 800 hectares. La production annuelle moyenne, sur la période 2019-2024, dépasse 3,7 millions de tonnes. Elle est dominée par la tomate (39 %), suivie du melon et de la pastèque (15 %), de l’oignon (12 %), de la pomme de terre (11,5 %) et du piment (10 %).
Les gouvernorats de Nabeul et Bizerte constituent le principal bassin de production maraîchère, notamment pour la tomate, le poivron, le piment et la pomme de terre. Le Sahel et le Centre (Sousse, Mahdia, Kairouan) se spécialisent dans l’oignon, l’ail et la carotte, tandis que le Sud (Gabès, Médenine, Djerba) se distingue par les cultures de primeurs d’hiver. Quant aux régions de Jendouba, Béja et Kasserine, elles développent un maraîchage de saison irrigué.
L’ONAGRI souligne qu’en dépit de la baisse des superficies, la productivité s’est améliorée, permettant de maintenir, voire d’accroître, la production de certaines cultures. Ainsi, la pomme de terre (+1,23 %), le piment (+2,16 %) et l’artichaut (+2,39 %) affichent une progression, tandis que la tomate (-0,60 %) et les melons/pastèques (-1,53 %) sont en repli.
Cette évolution témoigne d’une modernisation progressive du secteur, bien qu’il reste vulnérable aux aléas climatiques et économiques. L’Observatoire appelle à renforcer les investissements dans l’innovation agricole (serres, irrigation intelligente, semences certifiées), à promouvoir les formes d’organisation collective (coopératives, groupements) et à adapter les politiques agricoles pour renforcer la résilience face aux défis environnementaux et économiques.

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